L’ETAT ET L’ADMINISTRATION SE DEDOUANNENT ET RECHERCHENT UN BOUC EMMISSAIRE
Posté par snmh-fo le 28 octobre 2024
Paris le samedi 26 octobre 2024,
L’ETAT ET L’ADMINISTRATION SE DEDOUANNENT ET RECHERCHENT UN BOUC EMMISSAIRE
Le 15 octobre 2024, vers 15.00 une jeune femme contacte le SAMU de Montpellier. Deux fois de suite l’assistant de régulation médicale (ARM) passe l’appel (qui évoque un syndrome grippal) au médecin. L’issue sera finalement et tragiquement fatale. Nos pensées vont à la famille et aux proches de cette patiente et nous souhaitons exprimer publiquement nos condoléances.
Après une évaluation sommaire de la situation la direction choisit de suspendre à titre conservatoire le dernier maillon de la chaine. Certes il ne s’agit pas d’une sanction mais la manière de faire est très stigmatisante.
L’enchainement des faits et la chaine des soins méritent un processus d’analyse médicale c’est à dire scientifique et non pas des jugements sommaires.
Nous pouvons néanmoins d’ores et déjà affirmer :
- Les nouvelles directives ministérielles qui consistent à privilégier ou à obliger l’appel au 15 préalable à toute possibilité de consultation physique ont deux effets : elles surchargent les centres de régulation des appels et diffèrent le moment de l’examen clinique ; la médecine ne peut se pratiquer à distance. Elle nécessite de parler, de voir, et de toucher. Nous prévenons les pouvoirs publics depuis tant d’années des conséquences de cette politique de la télémédecine et de la restriction de l’accès direct aux soins.
- L’intervention stigmatisante de la direction du CHU, qui va trop vite en besogne pour rechercher un coupable, est inacceptable. Ceux-là même qui organisent le verrouillage de l’accès aux soins n’en n’assument pas les conséquences et cherchent à se dédouaner.
Le syndicat se tient à la disposition des personnels pour les soutenir dans cette épreuve où la déontologie et les données acquises de la science doivent primer sur la médiatisation. Les proches de la patiente ont besoin de connaitre la vérité, et pas qu’on leur jette en pâture tel ou tel personnel pour effacer les véritables responsabilités politiques qui organisent ce défaut de moyen.
LE BUREAU DU SNMH FO, Contact presse : 06 68 02 80 73
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