Paris le 9 octobre,
Hasard et nécessité
1. Une enfant de 6 mois décède à Carhaix à la porte du commissariat de police après avoir été refusée aux urgences fermées malgré son état de dyspnée.
2. Un citoyen Allemand meurt dans sa voiture devant les urgences de Saint Tropez fermées.
3. Une femme enceinte perd son enfant et passe tout près de la mort à Bordeaux quatre jours après la mise en place de la régulation des urgences de l’hôpital Pellegrin.
4. Un homme décède sur table pour une fracture de l’extrémité supérieure du fémur après 8 jours d’attente par défaut d’accès au bloc opératoire au CHU de Grenoble-Voiron.
5…
Il ne s’agit pas de faits divers qui s’accumulent sur une courte période. Il n’y a pas de Hasard. Il s’agit du résultat d’une politique criminelle de fermeture de l’accès aux soins et de rupture de la permanence des soins parachevée dans la dernière période par les dispositions de la loi Rist.
La population ne s’y trompe pas, qui manifeste massivement à Bagnère de Bigorre, Langres, Ancenis, Carhaix.Elle n’espère pas notre passivité.
Le SNMHFO et le SNMRH tiennent à témoigner leur compassion et leur sympathie au vrai sens du terme aux patients et aux familles.
Le SNMHFO et le SNMRH assurent les collègues confrontés à ces drames de leur soutien et les invite à se rapprocher du syndicat en cas de tentative d’imputer des responsabilités individuelles, détachables du service, à ces drames. En effet si les erreurs humaines existent chacun comprend qu’il s’agit d’un problème d’organisation générale du système de soins à tous les niveaux.
Le SNMHFO et le SNMRH considèrent que ce résultat est la conséquence directe de la politique de fermeture menée avec zèle et constance malgré toutes les alertes (Grèves de 1997 contre l’ONDAM, grèves de 2009 contre la loi Bachelot, lettre à Buzyn de 2017, grèves des urgences, Comité Inter Urgences, Comité Inter Hospitalier, congrès syndicaux, conférences de presse, grèves et manifestation pour le maintien d’une retraite à 60 ans, 57 ans pour les catégories actives comme IDE et AS).
Dans cette situation le syndicalisme de résistance, inverse du syndicalisme d’accompagnement trop présent chez les médecins, doit s’organiser pour aider à mettre un terme à ces restrictions et cette austérité, pour en finir avec l’ONDAM et toutes ses conséquences mortelles dans l’unité la plus large.
L’alliance de toutes les organisations médicales en lien avec les organisations de personnels hospitaliers et avec les syndicats de directeurs d’hôpitaux doit permettre de marcher à la reconquête du droit aux soins avec la population. C’est une Nécessité.
Pour le Syndicat National des Médecins Remplaçants des Hôpitaux, Dr Eric Reboli,
Pour le bureau national élargi du SNMHFO, Dr Cyrille Venet.
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