APPEL aux médecins, aux internes, aux soignants.
Posté par snmh-fo le 20 décembre 2022
Paris, le 20 122022
QUE CONCLURE DEVANT LE REFUS DU PRÉSIDENT MACRON DE RÉPONDRE AUX JUSTES DEMANDES DES PEDIATRES?
Ce refus fait suite à ceux d’Agnès Buzyn, d’Olivier Véran, de François Braun, aux démissions de centaines de chefs de service, aux mobilisations exemplaires des psychiatres et actuellement à cette lettre de plus de 10 000 professionnels de la pédiatrie sans réponse du Président Macron. Il en fut de même des demandes des familles des internes poussés au suicide, qui restèrent devant les portes closes du ministère.
Des mobilisations locales parfois massives, comme en Rhône-Alpes-Auvergne avec l’appui de syndicats de personnels se sont heurtées elles aussi à des refus de satisfaire les justes revendications avancées.
Les réponses faites par les ministres et leurs agents responsables des ARS, les directions d’hôpitaux sont autant d’affront pour l’intelligence et la conscience des médecins et des soignants. Autant d’attaques aux droits des malades.
Autant d’attaques aux statuts des médecins, des personnels, des internes.
Lors de l’épidémie de COVID la politique de destruction, engagée depuis 50 ans avec le numerus clausus et les fermetures programmées de lits, a été poursuivie avec zèle et application.
Le cynisme est aujourd’hui la marque des réponses des responsables, du ministre aux directeurs d’ARS.
« ce n’est pas une question d’argent, ce n’est pas une volonté politique délibérée de fermer, nous voulons bien ouvrir tous les lits nécessaires mais il n’y a plus les personnels.’’
La fuite des personnels se sont eux qui l’organisent depuis des décennies.
Ils vont même encore plus loin:
Le directeur de l’ARS 38, la directrice générale du CHU de Grenoble et le président du conseil de surveillance Eric Piolle ont déclaré récemment à une importante délégation du comité de grève intersyndicale : « nous sommes d’accord pour ouvrir tous les lits que vous voulez, c’est une légende urbaine de dire que nous refusons de le faire ».
Ce cynisme s’accompagne du dénigrement des médecins et des personnels, d’une politique qui organise le chaos et la perte de confiance des patients pour l’hôpital.
Près de 15 000 personnels ont été suspendus au mépris du droit du travail, sans salaire depuis 2 ans, les suspensions des chefs de services contestataires participent de cette déstabilisation.
C’est bien d’acharnement dont il s’agit.
Mais nous prenons acte que l’ARS 38, la direction du CHU et le principal élu local de Grenoble nous assurent vouloir réouvrir des lits dans la prochaine période. Nous jugerons les résultats. Peut-être feront-ils mieux que l’Élysée.
Reprenant les termes de la lettre des hospitaliers de Grenoble nous pensons qu’un changement radical de politique de recrutement est nécessaire : « former, recruter, nommer et rémunérer » en fonction des besoins définis par le terrain et non par de fumeux calculs budgétaires.
Il ne s’agit non pas de refonder le système mais de revenir aux fondamentaux du soin, au respect des droits des soignants et des malades. Ceux définis dans le cadre de la Sécurité sociale qui, jusqu’à preuve du contraire, reste le meilleur moyen de financer les soins et la prévention selon les besoins des malades.
Le SNMH FO entend œuvrer à l’unité d’action des hospitaliers pour la satisfaction des revendications du terrain.
Cette unité n’est-elle pas en train de se dessiner ? En ce qui concerne le refus de la réforme des retraites fomentée par le président Macron, les plus grandes mobilisations ne sont-elles pas en train de s’organiser ? Le SNMH FO se félicite de la prise de position de la Confédération Force ouvrière et de l’appel national intersyndical (documents ci joints) qui se place sur le terrain du front unique pour dire NON à cette contre-réforme.
L’allongement de la durée de cotisation ou de recul de l’âge légal de départ en retraite participent du même objectif que les fermetures de lits et les attaques des droits des malades.
La question du droit aux soins, du libre accès aux médecins et aux services adaptés est liée à la défense du droit à la retraite.
Gagner sur les retraites et gagner pour l’ouverture de lits et le recrutement des personnels sont une seule et même bataille.
Pour les médecins, s’inscrire dans ce combat contre cette réforme des retraites, c’est la poursuite du refus de cette politique de destruction de l’hôpital.
Le SNMH FO vous appelle à rejoindre ses rangs, à participer à la discussion ouverte par cet appel, à faire part de vos réflexions. Nous sollicitons vos contributions écrites, vos témoignages.
contact
Dr Cyrille Venet
06 68 02 80 73
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