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Réponse à Monsieur Luc Peillon, du journal Libération

Posté par snmh-fo le 14 septembre 2022

Paris le 14 sept 2022,

Nous avons pris connaissance de votre papier du 13/09 dans votre rubrique CheckNews de Fact Cheking. Nous souhaitons apporter nous aussi notre contribution aux faits.

Des millions de Français n’ont pas de médecins traitants et repoussent ou renoncent à des soins avec des conséquences parfois très sévères. Des millions de Français ne peuvent plus se rendre à l’hôpital. Des dizaines de milliers de Français ont vu leur chimiothérapie ou intervention pour cancer repoussées.

La taille des tumeurs cancéreuses au moment du diagnostic a augmenté (source, Société Française d’Urologie).

Des centaines de retards au diagnostic cet été entrainant des décès indus ainsi que des pertes de chances ont été remarqués par nos confrères.

A l’hôpital d’Ajaccio on a vu cet été une affluence telle que les patients étaient couchés par terre et on enregistrait jusqu’à 11 heures d’attente pour une douleur abdominale, 12 heures aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (source Le Figaro).

Probablement n’avons-nous pas été suffisamment clairs dans notre communication ou pas assez relayés car c’est cela qu’il faut expliquer et c’est à cela qu’il faut remédier en formant, recrutant et rémunérant les professionnels du secteur comme nous l’avons proposé dans notre télégramme au Président ou notre adresse aux députés.

Vous préférez semble-t-il participer à la fabrication de cet écran de fumée qui ne sert qu’à masquer l’incurie de l’équipe Macron-Braun. Il ne nous semble pas qu’un professeur soit responsable de cette catastrophe : pas de lit d’aval, pas de médecins la nuit aux urgences, pas de médecins en ville, malades de psychiatrie à la rue ou en prison, songez monsieur Peillon que la démence vient d’être retirée du champ de la psychiatrie mettant des centaines de familles hors du soin.

Non seulement Macron, Véran, Braun sont incapables de régler la situation mais ils ont clairement décidé de continuer avec acharnement à fermer des lits et des structures de soins, à « ubériser » sur des plateformes, à trier au lieu de soigner. De nombreux documents émanent des centres 15 et témoignent de cette nouvelle Non Médecine. Nous ne sommes pas journalistes mais peut être pourriez-vous enquêter sur cette situation et toutes les situations de non soin au lieu de nous proposer des jugements en place publique qui ne servent qu’à empêcher toute discussion sérieuse et à faire peur.

Pour faire reculer le système de la sorte ils sont obligés de faire taire le débat et d’anéantir toute possibilité de contradiction fût-elle sur le terrain médical ou scientifique.

Pour notre part, nous n’acceptons pas cette façon d’analyser la situation et comme syndicat de médecins, affilié à une grande confédération, notre devoir est de ne pas capituler sur ces questions fondamentales et de rester bien clairs sur les revendications qui permettraient de retrouver un accès aux soins digne dans notre pays :  » au premier rang desquelles le respect de l’indépendance professionnelle et du code de déontologie médicale ».

Dr Cyrille Venet

Secrétaire général SNMH FO

venet_cyrille@yahoo.fr

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Macron va-t-il sanctionner le Pr C. PERRONNE en instrumentalisant le Conseil de l’Ordre des médecins ?

Posté par snmh-fo le 9 septembre 2022

Le 13 septembre 2022, le Pr Christian PERRONNE doit comparaître devant la chambre disciplinaire du Conseil régional de l’Ordre des Médecins d’Ile-de-France. Il est bien connu pour s’être opposé à la médecine d’État et c’est pour cela et uniquement pour cela qu’il est l’objet de cette attaque.

A contrario, des milliers de personnes, de malades, de soignants, de médecins, de citoyens, attachés aux valeurs d’humanisme telles qu’elles sont inscrites dans le code de déontologie médicale sont saisis de colère et d’indignation devant cette convocation.

De très nombreux malades, des associations et le grand public lui rendent hommage pour son action constante, dévouée et éclairée, depuis toujours au service des malades et tout particulièrement durant l’épidémie de COVID. Chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches, le Pr C. PERRONNE n’a eu de cesse d’y soigner les malades de son service, reçus en consultation ou hospitalisés, en accord avec les connaissances disponibles et sur la base de son expérience et de son expertise dans la prise en charge des maladies infectieuses émergentes.

Le Pr C. PERRONNE, Professeur de maladies infectieuses et tropicales a exercé à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, mais il est également un expert reconnu par de nombreuses autorités de santé françaises, européennes et internationales, et ce jusqu’à l’avènement de la crise COVID.

Pour être resté fidèle à son serment de médecin et s’être exprimé publiquement -en son âme et conscience- et pour avoir osé critiquer la politique sanitaire du gouvernement, le Pr C. PERRONNE a déjà été sanctionné de façon ignominieuse en décembre 2020. Bafouant les droits démocratiques de défense les plus élémentaires, M. Martin Hirsch alors Directeur de l’AP-HP, à l’instigation du pouvoir politique, le destituait de ses fonctions de chef de service et demandait au Président du Conseil national de l’Ordre des Médecins de le traduire devant une chambre disciplinaire ordinale.

Le 13 septembre 2022, le Pr C. PERRONNE peut être de nouveau l’objet d’une sanction allant jusqu’à l’interdiction d’exercer. C’est le monde à l’envers !

Le Pr C. PERRONNE a fait son devoir de médecin selon le code de déontologie médicale dont les principes essentiels sont d’agir:

-dans le seul intérêt des malades et selon les données de la science,

-en toute indépendance professionnelle,

-avec une liberté de prescription,

-avec une liberté de communiquer entre médecins, liberté vitale pour faire progresser la connaissance.

Toutes ces libertés fondamentales ont été progressivement rendues illégales par le gouvernement durant l’épidémie de COVID sous prétexte d’un État d’Urgence et de très nombreux médecins ont été sanctionnés pour leurs prescriptions.

La Loi du 5 août 2021 a été encore plus loin en punissant les soignants et tous les médecins qui ont défendu le principe fondamental de libre consentement aux soins et aux actes médicaux pour leurs malades comme pour eux-mêmes.

Le Pr C. PERRONNE conserve le soutien de tous ceux qui restent attachés aux valeurs humanistes de la médecine et qui agissent dans ce sens de mille manières, malgré des temps troublés.

Le SNMH FO réaffirme comme il l’avait fait le 22 décembre 2022 lors d’une manifestation massive de malades, de soignants, de médecins, de citoyens tenue devant les portes de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches : « levée des sanctions et arrêt des poursuites à l’encontre du Pr Christian PERRONNE »

 

Paris le 9 septembre 2022, adopté à l’unanimité du bureau.

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Communiqué

Posté par snmh-fo le 5 septembre 2022

 

Paris, le 5 septembre.

 

« On n’a même plus les moyens de l’humanité. On a sombré. C’est monstrueux. » propos rapportés de médecins urgentistes de Paris par le journal libération du 1er septembre 2022.

 

 

« Un intérimaire n’est pas venu prendre sa garde au CHU, il y 70 malades en attente, du coup on a ouvert les urgences du centre périphérique à 25 km pour délester le CHU sans médecin sur place et je me suis retrouvé tout seul dans un service d’urgence. » nous rapporte Charles, interne.

 

« Avec la réforme PAS LAS j’ai échoué deux fois au concours une fois à 30 places, une fois à 10 places, je veux être médecin, je fais une troisième année à Cluj en Roumanie. », Léonard.

 

« Je suis Cardiologue avec un diplôme hors UE, j’ai eu 12.80 à l’examen, il fallait avoir 12.81, je vais rentrer au Pays alors que le service aurait grand besoin de moi et j’aurai vraiment aimé m’intégrer, je l’ai prouvé en restant 3 ans loin de ma famille dans des conditions invraisemblable », Dr T.

 

« On m’a interdit de poursuivre mes études de médecine parce que je ne répondais pas à l’obligation vaccinale. » nous rapporte en ce début septembre une étudiante de 3 ème année.

 

« Il n’y a aucun médecin de garde dans tout le département ce soir » nous rapporte les syndicalistes de Laval et de Château Gonthier (Mayenne).

 

« Une enfant de 28 mois avec une malformation cardiaque et un syndrome de West doit attendre 3 mois et demi pour la simple pose d’un aérateur trans tympanique alors que l’enfant a une surdité qui génère un retard de développement et que trois mois ça compte. » nous rapporte un ORL du CHU. Question pour tout chirurgien en France : l’accès bloc opératoire.

 

Au centre hospitalier de Vienne le directeur de l’ARS fait fermer le service d’orthopédie en un seul jour, suspendant arbitrairement le chef de service pour de fallacieux motifs non prouvés. Le lendemain de cette décision : plus de consultation, plus d’opération, plus d’avis « séniorisés » aux urgences, de source syndicale.

 

Dans un autre établissement les chirurgiens rapportent devoir choisir entre cholécystectomie urgente et occlusion néoplasique. Plusieurs malades sont morts par retard de prise en charge, nous rapporte la présidence de CME de cet établissement de la région Auvergne Rhône Alpes.

 

Nous n’avons pas ici la place de revenir sur la catastrophe en psychiatrie, ni sur le fait que dès qu’un service fonctionne un peu il est la cible d’attaque au prétexte d’aller renforcer le voisin qui dysfonctionne plus que lui.

 

À la question : « monsieur le ministre avons-nous évité la catastrophe ? » François Braun répond sans hésiter OUI. Devons-nous accorder à cette réponse le même crédit que lorsqu’il explique à Nantes que les services d’urgence ne sont pas fermés et qu’il faut arrêter de faire peur aux gens.

 

C’est dans ce contexte et cet état d’esprit que les schémas régionaux d’organisation sanitaire se préparent avec : poursuite des fermetures de lits y compris en réanimation et soins intensifs, poursuite des restrictions de personnels médicaux et non médicaux.

 

Des collègues, des médecins ont été licenciés ou suspendus en application de la loi liberticide du 5 août 2021 conduisant à de multiples suspensions. Des procédures disciplinaires sont engagées contre des médecins pour leurs prises de positions et avis sur les épidémies et la politique sanitaire du gouvernement ou simplement pour avoir discuté le projet médical de leur établissement avec compétence et indépendance. Pour faire passer ces mesures le gouvernement a décidé de couper les têtes qui dépassent comme au CHU de Montpellier, Bordeaux ou à l’AP-HP (dossiers portés à notre connaissance par les intéressés).

En suspendant arbitrairement des chefs de service qui portent leur projet médical le gouvernement espère faire accepter son programme pour l’hôpital par la force.

Pour notre part, nous allons poursuivre notre combat pour la satisfaction des revendications capable de nous faire collectivement sortir de cette CATASTROPHE.

 

Les personnels médicaux et non médicaux ne partagent pas le point de vue de Monsieur Braun, et constatent qu’une entreprise de destruction massive est à l’œuvre. Le dire constitue un point d’appui, le taire une forfaiture.

 

Nous avons partagé des propositions avec d’autres syndicalistes, ces propositions ont été adressées aux nouveaux députés et aux sénateurs par voie de presse. Ni le ministre le 4 décembre 2021, ni le président de la république ne nous ont entendu, pour le moment.

 

Rejoignez le SMMH FO, participer à son congrès les 7 et 8 octobre prochain, prenez contact avec un syndicat de médecin au sein de la fédération des services publics et de santé FO. C’est un point d’appui pour l’unité dans le combat pour la défense du service public hospitalier, de ses statuts et de ses moyens pour le soin.

 

 

 

CONTACT : Dr Cyrille Venet

Secrétaire général SNMH FO

venet_cyrille@yahoo.fr

MOBILE : 06 68 02 80 73

 

PS : Nous apprenons en dernière minute que le Pr Christian Perronne est convoqué très prochainement devant la chambre disciplinaire du conseil régional de l’Ordre des médecins d’Ile-de-France. Nous communiquerons dans le détail dans la semaine sur ce dossier. En effet cette affaire n’est pas une affaire parmi d’autres et fera l’objet d’un traitement spécial par notre syndicat.

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