Paris, le 1er juillet 2022
Le 24 juin, la conférence des présidents de CME de CH établissait un communiqué faisant état de la situation critique des hôpitaux. « Les fermetures de lits se multiplient (…). Au total, ce sont plusieurs milliers de lits
qui sont fermés en plus des carences habituelles et l’hôpital public a les plus grandes difficultés à admettre en hospitalisation les patients qui le nécessitent. »
Nous en faisons tous le constat sur le terrain. Les défauts de prise en charges se multiplient. Dans le « rapport flash » commandé par Macron, le Dr Braun présente la situation comme une fatalité à laquelle il
faudrait s’adapter, à moyens constants. Aucune augmentation des moyens de fonctionnement, aucune solution n’est formulée pour garder tous les services de l’hôpital ouverts. Le tri des malades aux portes
de l’hôpital, indigne, est imposé de façon révoltante aux médecins aggravant la mise en danger des patients et soignants. La suite inévitable sera la défaillance des réponses des SAMU-centres 15 aux appels
urgents.
Or des solutions immédiates existent. Le Président de la République a été destinataire du télégramme suivant :
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Télégramme au Président de la République du 16 juin 2022
Partout en France, les effectifs sont décimés. Par exemple :
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A Lyon, il manque 20% de l’effectif médical aux HCL pour les urgences, il manque 14 anesthésistes à HEH,
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A Moissac les urgences ferment totalement 24/24 laissant 80 000 habitants sur le carreau,
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A Grenoble, il manque 40 % de l’effectif médical aux urgences du CHUGA depuis mai. A partir du 27 juin, 450 000 habitants n’auront plus de service d’urgence public si rien n’est entrepris,
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A Purpan, Bordeaux, Orléans, Bourges et partout en France, des services entiers de médecine et d’accueil d’urgence, des maternités, des unités de psychiatrie ferment en cascade, comme en situation de guerre ou de catastrophe naturelle, on envisage de recourir aux Postes Médicaux Avancés (PMA) devant les hôpitaux !
C’est la mission régalienne de sécurité sanitaire en France qui disparait dans les jours qui viennent.
Nous exigeons des mesures immédiates :
-lever toutes les suspensions,
-titulariser immédiatement tous les contractuels de France qui le réclament de longue date : PADHUE, assistants, temps partiels contraints, attachés qui le demandent depuis des années, libéraux volontaires…
-doubler l’indemnité de sujétion,
-augmenter de 1.5 fois LE POINT D’INDICE pour tous les professionnels de santé sous tous les statuts.
Ces quatre mesures peuvent être prises dans l’heure.
Nous exigeons d’entamer aujourd’hui, avec nous les discussions concernant entre autre :
-L’arrêt des fermetures de lits et la réouverture de lits autant que de besoin,
-La formation et le recrutement des médecins,
-Le retour à l’organisation de l’hôpital en service,
-Le financement de l’hôpital au prix de la journée.
Dr Delphine Glachant pour l’Union Syndicale de la Psychiatrie
Dr Patrick Pelloux, porte-parole de l’Association Médecins Urgentistes de France
Dr Cyrille Venet, pour le Syndicat National des Médecins Hospitaliers FO
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Le SNMH FO considère que ce télégramme constitue un point d’appui, propose de le faire connaître, d’en discuter collectivement, de le signer et de le faire signer.
Le Bureau national du SNMH FO
Mail : snmh.fo@fosps.com
Version pdf du télégramme
Télégramme au Président de la République 16 juin 22
Version pdf de ce communiqué
SNMH FO communiqué 1erJuillet22