communiqué du 6 mars 2021

Posté par snmh-fo le 6 mars 2021

Paris, le 06/03/2021

      COMMUNIQUE DU SNMH du 6 mars 2021

Le ministère de la santé et le gouvernement nous annoncent qu’ils revalorisent les carrières, qu’ils modernisent les hôpitaux dans un « contrat de confiance retrouvée avec les acteurs de terrain » et qu’ils ont le souci de la santé des patients « quoi qu’il en coûte ».

Les mécanismes mis en œuvre sont complexes ou plutôt complexifiés à loisir. A force de former de moins en moins de médecins, de se moquer des PH sur la nouvelle grille salariale que 8000 PH sont en train de contester devant la justice, de diminuer le nombre de PU-PH en France, de généraliser les non renouvellements de contrats, de distribuer les primes de manière arbitraire, de poursuivre les plans de suppressions dans des opérations de fusion d’établissements, Messieurs Macron et Véran continuent d’organiser sans vergogne la destruction de l’hôpital public et de la médecine en général.

Partout les fermetures de lits, de services se poursuivent :

-          Au CH d’Aix-en-Provence, depuis mars 2020, 60 lits de médecine et de chirurgie ont été fermés.

-          A Grenoble, au CHU au 30 mars 2020, 103 lits de Réa et 117 lits de Soins Critiques étaient alors disponibles. Aujourd’hui seuls sont disponibles 70 lits de Réa et 80 lits de Soins Critiques. Des fermetures sont en cours de discussion à Voiron et à l’Hôpital Sud

-          A Lyon, à l’hôpital Edouard Herriot, établissement le plus important des HCL, depuis mars 2020 ont été fermés 59 lits de chirurgie, 15 lits de gériatrie, 47 lits de médecine, soit 121 lits en tout !

-          Au CHS VINATIER dans le Rhône depuis le 17 mars 2020, où dans la journée 84 patients ont été mis à la rue au prétexte de la lutte contre le Covid, 151 lits ont été fermés.

-          En région parisienne la fusion des 3 établissements hospitaliers : Juvisy, Longjumeau et Orsay doit aboutir à 600 lits d’hospitalisations en moins.

-          A Paris, la Direction de l’AP-HP, si proche du gouvernement dans la gestion de la crise Covid, vient de confirmer la fusion des hôpitaux Bichat (18ème arrdt) et Beaujon (Clichy) dans un hôpital unique à… St Ouen (93). Fusion qui dans les faits ferme deux hôpitaux parisiens, après ceux du Val de Grâce et de l’Hôtel-Dieu, ce qui aboutira au final pour l’AP-HP à la suppression de 400 lits et de 1000 postes de travail.

-          A Privas fermeture de la maternité en 2020.

-          En mai 2020 le Copermo du CHU de Reims a été acté, et ce faisant a commencé la mise en œuvre de la fermeture de 184 lits.

-      Au CHU de Nancy, depuis Mars 2020, 78 lits ont déjà été fermés et 204 postes de travail tous grades confondus ont déjà été supprimés sur l’objectif de 179 lits fermés et 598 postes supprimés d’ici 2024.

-          Au CHU de Tours la fermeture de 360 lits, qui a commencé, est programmée d’ici à 2026.

Et avec parcours sup et la réforme du premier cycle de moins en moins de médecins sont formés :

-          A l’université de Brest le nombre d’étudiants de première année est passé de 150 à 116

-          A Grenoble le nombre d’étudiants reçus en fin de première année est passé de 464 à 445.

Suppression du Numerus Clausus ?

 

Le SNMH FO appelle les collègues à se réunir, à faire remonter au syndicat les éléments et les discussions pour compléter la liste des fermetures de lits. Cette liste est la preuve des mensonges de ce gouvernement.

Des projets d’ordonnance et de décrets sur la gouvernance qui doivent être prochainement promulgués, sont une nouvelle fois discutés dans des séances d’enfumage où, fort heureusement, les syndicats de médecins hospitaliers refusent de signer. Car s’agit-il de permettre aux médecins de s’opposer aux fermetures de lits et à la suppression de postes décidés au mépris des besoins réels ? Non, il s’agit au contraire de poursuivre l’étranglement budgétaire de l’hôpital public.

La catastrophe n’est plus devant nous, elle est là, elle va s’aggraver, les malades s’accumulent à la porte de l’hôpital. La privation de soins est un crime, la Ligue Contre le Cancer annonce 93 000 patients présentant des retards de diagnostic à des stades de cancer avancés du fait de la déprogrammation. Dans toutes les spécialités la liste des retards de diagnostics est considérable.

Il faut redonner aux hôpitaux les moyens nécessaires aux soins et l’architecture statutaire qui leur permettent de fonctionner.

  • Revalorisations massives des salaires, pour garder les médecins et personnels non médicaux à l’hôpital.
  • Augmentations des postes, arrêt des fermetures de lits, réouverture des lits et unités fermées.
  • Abrogation des quotas d’entrée en études de médecine et paramédicales afin de permettre le recrutement de personnel nécessaire au maintien des services.
  • Abrogation de l’Objectif National de Dépense d’Assurance Maladie (ONDAM). Retour à un financement du système de santé en fonction des besoins des patients et non en fonction d’une enveloppe financière déterminée à l’avance.
  • Enfin, respect de l’indépendance professionnelle des praticiens et du secret médical en toute circonstance.

 

 

CONTACT : Dr Cyrille Venet

Secrétaire général SNMH FO

venet_cyrille@yahoo.fr

 VERSION PDF

Publié dans Communiqués Nationaux SNMH-FO | Pas de Commentaire »

 

Blogapi |
Au Nom des Garrigues |
Les amis de Phiphi |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Leflambeau
| Collectif pour le Changemen...
| Siteecrasementamphibiensbogeve