Le gouvernement maintient son cap et accélère les fermetures de lits, de services, les réductions de personnels soignants et du nombre d’étudiants en médecine.

Posté par snmh-fo le 31 mai 2020

 

Paris, le 31/05/2020

Le gouvernement maintient son cap et accélère  les fermetures de lits, de services, les réductions de personnels soignants et du nombre d’étudiants en médecine.

Comme les médecins italiens et les internes qui  manifestaient vendredi 29 mai dans 21 villes de la péninsule pour obtenir les moyens de soigner les patients le disent dans leur communiqué des organisateurs de ces manifestations *

 « Nous n’acceptons plus d’être appelés héros car soigner est un choix de vie quotidien pour nous. Nous ne voulons pas des applaudissements, nous voulons simplement que nos droits soient reconnus».

 » Partons d’une donnée: d’ici 2025, plus de 60% de nos collègues spécialistes et médecins généralistes prendront leur retraite. Vu l’actuelle politique sanitaire, il n’y aura pas assez de personnel pour les remplacer. Le droit aux soins et à la santé de tous les citoyens sera donc mis en danger»,

Les médecins italiens veulent une augmentation de la formation des spécialistes, une augmentation du nombre de médecins formés.

 

 Ils veulent une augmentation du nombre de personnels soignants.

 

En France les médecins, les internes , les personnels soignants sont confrontés aux mêmes problèmes.

 

En France, dans cette opération du  »Ségur de la santé », le gouvernement vise à faire croire à la population que l’on s’occupe de la santé et aux hospitaliers qu’on aurait compris leurs problèmes. Qui, aujourd’hui, peut avoir confiance en ces gens-là ? Ils nous ont laissé sans matériel de protection, nous ont maintenu un budget (ONDAM) bien en-dessous des besoins des établissements ; ils  ont poursuivi les suppressions de postes et les fermetures de lits ; et nous ont menti pour tenter de camoufler les différentes pénuries !

Les salaires des personnels non médicaux restent gelés et les primes qui se succèdent ne changent rien au blocage des salaires : prime grand âge, prime BUZYN, prime COVID… Toutes n’ont qu’une seule vocation : diviser ! Il y aurait 500 € pour des services, 1500 pour d’autres, et 1000 pour les EHPAD.

La poursuite de la logique de la loi « Ma santé 2022 » c’est la poursuite de la casse de l’hôpital public.

Le numerus clausus vient de sortir : près de 500 médecins en moins seront formés. Idem pour les infirmières avec près de 300 places en moins dans les IFSI pour la prochaine rentrée… En effet, ils ne changent pas de cap.  128 000 fermetures de lits dans les hôpitaux depuis 20 ans… 800 infirmiers manquaient à Paris, suite aux restructurations de ces dernières années maintenues par la loi MACRON/BUZYN « Ma santé 2022 ».

Les attentes sont immenses et légitimes, et en France comme en Italie il faut une augmentation significative du nombre de médecins formés, une revalorisation des salaires.

Mais l’annonce faite au  »Ségur de la Santé » du maintien de « leur cap » signifie la poursuite de la casse de l’hôpital.

En France comme en Italie, les médecins et personnels non médicaux avons également les mêmes intérêts.

C’est pourquoi le SNMH FO maintient et réaffirme ses revendications, et avec les personnels non médicaux, soutient les initiatives comme celle de manisfester le 16 juin pour affirmer les revendications permettant à l’hôpital de survivre:

  • Revalorisation des salaires par augmentation des traitements de base des médecins et par le dégel du point d’indice pour les personnels non médicaux.
  • Prime de 1500 euros pour tous
  • Suppression de l’ONDAM et de la T2A qui sont la cause des réductions budgétaires
  • Arrêt des suppressions de postes et de lits et créations à hauteur des besoins de chaque service
  • Du matériel de protection pour toutes et tous
  • Arrêt de la précarisation des médecins à diplôme étranger
  • Respect de l’indépendance professionnelle et du secret médical.

* information donnée par Le Figaro et l’AFP le 29 mai 2020

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Contact: Dr Cyrille Venet Secrétaire général adjoint

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Avant, pendant et après COVID : les fermetures de lits continuent et aucune revalorisation salariale n’est prévue

Posté par snmh-fo le 22 mai 2020

Paris, vendredi 22/05/2020

 

Avant, pendant et après COVID : les fermetures de lits continuent et aucune revalorisation salariale n’est prévue

Non content d’avoir profondément altéré la confiance des médecins hospitaliers envers les autorités sanitaires, non content de ne pas avoir joué son rôle protecteur envers les personnels soignants du monde hospitalier en ne fournissant ni solutions hydroalcooliques, ni masques de protection de type FFP2 ou même de simples masques chirurgicaux, ni surblouses et surchaussures de protection efficace en quantité suffisante, et en n’appliquant pas une politique d’utilisation des examens diagnostiques à la hauteur des enjeux de santé publique, le gouvernement atteint un nouveau sommet de cynisme.

Ainsi les plans de retour à l’équilibre financier, les COPERMO n’existent plus. Les plans s’appellent désormais plans COVID. Aujourd’hui, ils justifient tout : la remise en cause du secret médical pour une affection que le gouvernement n’a même pas pris la peine d’inscrire dans la loi comme une maladie à déclaration obligatoire, ouvrant la voie à l’arbitraire dans ce domaine : le gouvernement s’arroge le droit de décider arbitrairement quelle maladie doit déroger au secret médical. Le COVID justifie aussi la fermeture des services de soins.

De Limoges à Bordeaux en passant par Brive, des préavis de grève reconductible viennent d’être déposés devant les conditions de travail qui y demeurent inacceptables.

À Saint Etienne, 300 hospitaliers se sont réunis contre un plan de restructuration.

À Lyon, au CHS du Vinatier la direction ferme des services de soins pour laisser des unités COVID vides.

À Nancy, où l’hôpital a été au cœur de la pandémie de Covid-19, une énième « réorganisation », validée en comité interministériel, prévoit la suppression de 600 postes.

À Saint-Etienne, la colère des personnels des CHU éclate contre des restructurations décidées en pleine crise du Covid.

À Lille, les personnels sous l’égide du groupe insuffisance cardiaque et cardiomyopathies s’inquiètent de la dégradation des patients pris en charge des pathologies lourdes depuis le début du confinement, et pour cause.

À Caen, la mobilisation pour souligner le manque de lits du futur CHU avec la suppression de 200 lits est à l’ordre du jour.

À Brest, alors que – comme dans la plupart des établissements – la gestion de la protection des personnels a été calamiteuse avec la fourniture de sur-blouses en tissu, de masques ne respectant pas la norme de conformité européenne, ou de tabliers en bâche agricole, la direction, dans sa logique comptable, fait le tri des heures supplémentaires à payer tout en imposant RTT et congés forcés.

À Toulouse, le personnel à bout de souffle est devant la direction pour demander plus de moyens, avec en retour un directeur général les appelant à la responsabilité et au respect !

À Nice on pratique l’abus de confiance aux signatures de contrats pour les personnels extérieurs qui sont venus apporter leur aide aux collègues en difficulté au CHU.

Au CH de Bayonne, 330 soignant.e.s lancent le mouvement populaire « Bas les masques ! »…  on aura compris le message !

À l’APHP c’est « le retour à l’anormalité ».

Dans la plupart des établissements, la pilule passe mal: pas de prime de 1500 euros.

Partout, les directions nous disent : « la crise n’est pas finiela sortie de la crise va prendre beaucoup de temps ». Par conséquent, chacun est prié de comprendre le message : ce qui va durer, c’est l’organisation actuelle, c’est-à-dire la fermeture des unités de soins conventionnelles, l’impossibilité d’examiner ses patients en consultation. Le COVID justifie même dans certains établissements que toutes les instances en particulier la CME soient annulées jusqu’à nouvel ordre, les blocs opératoires soient totalement fermés.

D’un côté on remet les enfants de maternelle primaires à l’école dans des conditions carcérales et traumatisantes, de l’autre justifie toutes les mesures incluses auparavant dans les plans de restructuration qui ne s’appellent plus COPERMO ou CREF mais désormais « COVID ».

Les agents quittant leurs postes, volontaires pour aider pour le COVID et recrutés en urgence à qui on avait promis un CDI ? Ils n’auront pas de titularisation, car il n’est pas prévu de changer les feuilles de route. Tout doit se faire dans les budgets prévus.

Nous pensions avec l’histoire de la magnifique gestion des masques qu’on avait atteint le sommet du cynisme.

Il ne s’agit en fait que la partie émergée de l’iceberg. Une médaille nous attend. Une magnifique déclaration le 14 juillet s’annonce. Des postes pour ouvrir les lits COVID quand il le faudra ? Une revalorisation salariale pour maintenir les agents à l’hôpital ? On nous répond : bravo, vous êtes des héros. Une prime, pas pour tout le monde…Peut-être une revalorisation salariale ? Personne n’y croit.

Pendant ce temps, ce sont des centaines de milliards d’euros qui seront utilisés pour « la relance de l’économie » et iront tout droit dans les poches des financiers du CAC 40. Combien pour l’hôpital ?

Médecins et personnels non médicaux, nous avons prouvé que nous étions capables de faire face avec peu de moyens. Néanmoins, le tribu encore incomplètement évalué est déjà trop lourd chez les patients comme chez les soignants. Mais il n’en reste pas moins que nos revendications persistent :

  • Revalorisations massives des salaires, pour garder les médecins et personnels non médicaux à l’hôpital.
  • Augmentations des postes, arrêt des fermetures de lits, réouverture des lits et unités fermées.
  • Abrogation des quotas d’entrée en études de médecine et paramédicales afin de permettre le recrutement de personnel nécessaire au maintien des services.
  • Abrogation de l’Objectif National de Dépense d’Assurance Maladie (ONDAM). Retour à un financement du système de santé en fonction des besoins des patients et non en fonction d’une enveloppe financière déterminée à l’avance.
  • Respect de l’indépendance professionnelle et du secret médical.

 

Plus que jamais il est temps de se regrouper, de se réunir pour déterminer ensemble nos revendications qui n’ont pour objet que de permettre aux patients d’être soignés.

 

Contact : Dr Cyrille Venet, secrétaire général adjoint

Venet_cyrille@yahoo.com

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