Conditions d’exercice à l’hôpital, réforme des retraites : nous ne voulons pas mourir au travail !
Posté par snmh-fo le 7 février 2020
Paris, le 07/02/2020
Egoutiers, enseignants, avocats, cheminots, etc… C’est toute la population salariée et les professions libérales qui se mobilisent depuis le 5 décembre pour le retrait de la réforme des retraites. Malgré l’avis du conseil d’Etat, malgré la grève, le gouvernement use de repression contre les manifestants, les lycéens sont mis en garde à vue.
A l’Hopital, la réforme aurait pour conséquence la suppression de l’IRCANTEC, une nouvelle diminution des pensions de retraites, un nouvel allongement de la durée de cotisations. Pour les personnels hospitaliers, elle aurait pour conséquence la suppression de la catégorie active pour les agents soignants en particuliers les aides soignantes, qui partent normalement à 57 ans, et qui partiraient vers 65 ans si elles voulaient garder le meme niveau de pension. C’est un élément supplémentaire de destruction des établissements. Défendre le système actuel de retraites, c’est défendre l’hôpital public.
La situation des hôpitaux en France est celle d’un effondrement programmé par l’étranglement financier voté tous les ans dans le cadre de l’ONDAM.
Les fermetures de lits, d’unités ou de services, d’hôpitaux entiers continuent malgré les refus se multipliant, les prises de positions, les initiatives diverses, lettres, manifestations: le rejet de la politique du gouvernement dans la santé n’a jamais été aussi important.
La loi de santé de Mme Buzyn « ma santé 2022 » casse le statut des praticiens hospitaliers, en supprimant le concours national de PH, en instaurant une direction médicale par GHT et donc un recrutement par GHT et non par établissement, des commissions regionales statutaires pour permettre le licenciement des collègues par leurs pairs pour ceux qui refuseraient la mobilité forcée.
Pour tous ces éléments, les collègues ont raison de se mobiliser.
Que leur est il proposé ? D’aimer l’hopital public ! C’est exactement ce que dit Mme Buzyn.
Pour sa part, le SNMH FO a des revendications précises :
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Arrêt des suppressions de postes et fermetures de services et augmentation des emplois statutaires pour assurer un service public de qualité et permettre d’améliorer les conditions de travail des agents publics ;
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Augmentation des effectifs dans les EHPAD pour l’obtention d’un ratio d’un agent pour un résident ;
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Fin de l’enveloppe limitative de l’ONDAM ;
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Abrogations de la loi « ma Santé 2022 » et en particulier la fusion des affaires médicales par GHT.
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Ouverture immédiate de négociations salariales catégorielles sur les filières médicales, ouvrière, technique, soignante et administrative ; 300 euros pour tous tout de suite !
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Retrait du projet sur les retraites :
• Non à la retraite par points par la création d’un système à cotisations définies et prestations non définies ;
• Abandon réel et définitif de l’âge dit « pivot » ou « d’équilibre » à 64 ans ;
• Maintien de la CNRACL et IRCANTEC et de tous les régimes de base et complémentaires existants ;
• Amélioration des droits de l’ensemble des retraités et pensionnés ;
• Amélioration des droits à pension pour les parents d’un ou plusieurs enfants ;
• Maintien et amélioration des pensions de réversion et d’orphelins ;
• Revalorisation immédiate des retraites et pensions des secteurs privés et publics.
Nous proposons d’en discuter dans les assemblées et réunions, avec les personnels de tous statuts.
Le SNMH FO soutient la tenue d’assemblées générales communes médecins-personnels, pour discuter (défense des hôpitaux, retraites…) et décider sur quelles revendications se mobiliser, agir, sans exclure tel ou tel domaine.
La Sécurité sociale est attaquée à travers la santé et les retraites.
Pour faire reculer le gouvernement : mobilisons nous tous ensemble pour l’une et l’autre, médecins avec le personnels non médical, aux cotés de toutes les catégories professionnelles.
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