Se rassembler et aller chercher ce dont nous avons besoin
Posté par snmh-fo le 19 janvier 2019
Rouen, vendredi 18 janvier 2019
Dans un article de Libération du 19/12/2018, le Dr Sophie Crozier, neurologue à la Pitié-Salpétrière, membre du comité national consultatif d’éthique, disait ceci:
« Je ne sais pas si c’est trop tard, mais nous sommes arrivés à un point insupportable.(…) Aujourd’hui, nous abîmons nos hôpitaux, nous abîmons les gens, et je ne peux me résigner à voir l’hôpital couler ainsi… (…) »
En effet, aucun service hospitalier, aucun médecin n’échappe à cette entreprise de destruction de l’hôpital actuel qui est la conséquence des politiques successives d’économies budgétaires menées depuis des années, et qui on l’a vu, ont des conséquences dramatique sur la prise en charge des patients.
La lettre ouverte à Mme Buzyn a été signée par près de 1500 médecins hospitaliers à ce jour, avec conférences de presse, délégations au ministère, malgré cela la ministre ne nous reçoit pas, ne nous écoute pas, continue et aggrave cette politique avec la loi santé 2022.
Cette loi prévoit en premier lieu :
- · De supprimer le concours de praticien hospitalier, rendant de fait le statut de praticien hospitalier caduc, et transformant tous les nouveaux médecins des hôpitaux en contractuels.
- · De mettre en place des directions des affaires médicales communes aux GHT, entrainant de fait des nominations des médecins sur un GHT et non plus sur un établissement.
- · De transformer nombre d’hôpitaux de plein exercice en hôpitaux de proximité sans service d’accueil des urgences, sans maternité, sans service de chirurgie, sans plateau technique.
La situation que nous vivons avec les difficultés de prise en charge de nos patients est similaire à ce que vivent l’ensemble des autres agents des hôpitaux.
Dans cette situation le congrès de la fédération des Services publics et de santé Force Ouvrière, avec la Fédération Générale des Fonctionnaire FO, a décidé d’un préavis de grève du 3 au 10 février, permettant la tenue partout, et en particulier dans tous les hôpitaux de réunions, d’assemblées générales pour déterminer les revendications et les besoins, et de marcher sur Paris le 7 février, à Matignon pour aller chercher les moyens de soigner nos patients.
Le SNMH FO, qui demande le retrait du plan « ma santé 2022 », demande la réouverture des lits fermés et des postes hospitaliers supprimés, invite l’ensemble des médecins hospitaliers à discuter en toute indépendance, à se réunir, et à participer aux initiatives locales avec les personnels. Il les invite à participer à la manifestation sur Paris le 7 février prochain.
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