Responsabilité…
Posté par snmh-fo le 8 février 2014
Les médecins des hôpitaux savent ce que veut dire austérité et ce que cela signifie pour les malades.
Ce qui nous permet de soigner tous les malades, ce qui finance les hôpitaux, ce qui rembourse les patients et donc permet aux médecins hospitaliers ou libéraux d’être payés, est menacé. Ainsi les 30 milliards d’Euros de cotisations patronales d’allocations familiales devraient être récupérés sur les « dépenses publiques », et en particulier les dépenses de l’hôpital sont en ligne de mire dès aujourd’hui.
C’est pour permettre ces allègements de cotisations que les hôpitaux sont menacés, que le numerus clausus est maintenu, que le statut des praticiens hospitaliers est menacé, que les services d’urgences ou les maternités sont soit fermés soit surchargés, que les lits d’hospitalisation sont fermés, que les infirmières et médecins travaillent 60 heures certaines semaines.
Tous les jours nous vivons les conséquences de ces mesures, aucun projet médical ne peut plus exister s’il ne s’agit de faire quelque part des économies de santé, par économie d’échelle le plus souvent.
Nous prendrions mal en charge les maladies chroniques : cancer, diabète, maladies psychiatriques, maladies cardio-vasculaires. Pourquoi ? Car elles représentent 60 % des dépenses… Il est certain que nombre de survivants de pathologies aigues deviennent des malades chroniques. Et c’est notre honneur d’avoir pu grâce à la sécurité sociale augmenter l’espérance de vie. Faudrait-il changer nos pratiques car elles sont coûteuses ? Pour pouvoir faire passer les 30 milliards d’euros d’allègement de cotisations d’allocations familiales ? Est-ce responsable de faire payer aux hôpitaux, aux malades le coût de ces allègements ? Chacun d’entre nous, comme médecin, est responsable avant tout devant chacun de ses patients. C’est pourquoi personnels hospitaliers, médecins et population ont exigé et obtenu, contre l’avis de l’ARS d’Ile de France la réouverture de la maternité de Dourdan. Ils ont pris leurs responsabilités.
C’est aussi pourquoi le SNMH-FO ira manifester avec la Fédération FO des services publics et de santé
le 18 mars à Matignon, chez le Premier Ministre JM Ayrault, pour :
• Le maintien du financement de la sécurité sociale par les cotisations salariales
• La levée du numerus clausus des études médicales
• L’arrêt des restructurations hospitalières
• Le rétablissement de la convention collective des établissements PSPH (Privés Participant au Service Public Hospitalier)
• La défense du statut de praticien hospitalier et du statut public de l’hôpital
• L’abrogation de la loi HPST
La Confédération FO s’est adressé aux autres organisations syndicales pour leur proposer
de faire de ce 18 mars une journée de grève interprofessionnelle.
Le SNMH-FO s’adresse à tous les syndicats de médecins hospitaliers
pour leur proposer de participer à cette journée de grève et manifestations.
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